Nuit Maître/soumise en Donjon parisien
Découvrir ce donjon, c’est comme trouver des Louboutins dans une boîte siglée La Halle aux Chaussures. Inattendu et surprenant!
C’est un donjon parisien, bien connu d’un certain nombre de pratiquants d’ici ou d’ailleurs, puisqu’il est référencé sur Airbnb (si si, je vous assure !)
Il faut braver les abords de cette adresse pas glamour sur le papier pour passer un premier portail, se sentir mieux, puis un autre portail avant de voir fleurir les sourires sur nos visages. Cet ensemble, bien en retrait du tumulte, est un écrin de verdure et de calme. Presque de volupté. Quel contraste !!
Notre hôtesse nous accueille tout sourire et en anglais, et entreprend de nous faire visiter notre lieu de retraite pour la soirée et la nuit : le spa géant, la chambre à coucher et… le donjon. Les meubles sont massifs, les plafonds sont hauts, et les solides poutres et les sols en grès donnent à l’ensemble un cachet dingue ! Les propriétaires, Nicolas et sa soumise Ida, avec qui nous partagerons l’immense salon nous invitent à prendre possession des lieux dans l’ordre qui nous conviendra et retournent à leurs occupations après quelque papotage. Il est 18h30.
Nous investissons alors le donjon pour déballer notre matériel. Superflu ! Ce donjon est très bien équipé ! On y trouve toutes sortes de jouets et d’outils, des tenues, des liens, cordes, wands, harnais en tous genre, et pour l’impact plus particulièrement, un très large assortiment avec des artefacts de tout premier choix. Un petit paradis pour les fans d’impact que nous sommes. Nous passons un moment à détailler en murmurant les trésors qui équipent cette immense pièce, si sulfureuse, exclusivement éclairée à la bougie.
De découverte en découverte mon bas ventre se serre alors que s’installe cette légère et délicieuse tension qui monte en moi avant chaque début de séance. Je peux ressentir cet emoi qui s’installe déjà dans mon entrejambe. Ce qui va se passer ici est inconnu de moi alors que je suis l’un des deux protagonistes de cette soirée…..et j’adore cette sensation et ce moment.
Il faut savoir que Maître aime beaucoup préparer ses séances dans le détail et avec soin, quand le planning permet d’anticiper suffisamment. Cette fois, Maître à eu 10 jours pour élaborer la séance, ce qui, de mémoire, n’est arrivé qu’une ou deux fois dans notre histoire.
Comme une pièce de théâtre, il imagine une succession de scènes, articulées en deux ou trois grands actes et ponctuées de pauses. Pour chaque scène, une durée, une posture, une tenue, des outils, de la musique, bref c’est tout un rôle et une ambiance qui est redéfini à chaque fois.
Je flotte dans cet instant suspendu qui est le privilège réservé à la soumise que je suis, où rien n’est su d’avance, où rien n’est sous mon contrôle ou ma responsabilité. Je ne vois plus que Lui dans l’instant présent. Le reste n’existe plus. C’est là l’un des plus grands bonheurs que je tire de ma soumission. Le lâcher prise.
Ce soir, notre salle de jeux a pour tout éclairage une demi-douzaine de chandeliers à 10 bras qui donnent à notre scène une touche ultime de magie, d’érotisme et de torpeur.
Maître me demande subitement de commencer. Je prends place devant lui en posture d’attente pour recevoir ma première instruction de la soirée.
La Soumission et est en marche.
« Divertis-moi ! », somma la Domination qui trouvait qu’elle avait assez attendu.
L’ordre tombe sur un fond musical invitant à l’effeuillage. Comme par hasard….
« Donc là je danse, comme ça, toute habillée devant lui, et j’enlève un à un mes vêtements en ondulant comme ces bombes que l’on voit dans les magazines ? » me dis-je intérieurement, un peu paniquée. J’ai le regard bas et le rouge aux joues, et je me trémousse timidement en cherchant de la contenance. Je me vois gênée et me sens peu sûre de moi. Mon Maître est tout sourire. Ma gêne lui a toujours plu. La situation me fait sourire aussi, finalement, avec un peu de hauteur et plus de confiance en soi. Je plante mon regard dans le sien, je lui dis sans mots que je l’aime inconditionnellement, comme une chienne aime son Maître, et je me lance.
Le strip tease ne durera pas longtemps. Je ne porte que deux vêtements : un top court tout en dentelle que j’enlève maladroitement, défaisant au passage la moitié de ma tresse, et une longue jupe-portefeuille que j’ouvre d’un geste et derrière laquelle je reste à jouer à me cacher un peu, ondulante, comme un torero avec sa cape.
Je finis par me dévoiler et me retrouve devant lui vêtue d’un soutien-gorge brassière très transparent, travaillé de dentelle noire, mon porte-jarretelles en dentelle noire acheté exprès pour l’occasion, mes bas noirs lignés, et mes bottes noires que j’appelle secrètement mes FMB (fuck me boots).
Il reste silencieux et immobile et me fixe intensément. Il attend manifestement la suite.
J’entreprends de lui servir un apéritif. Un fond de rhum arrangé citron gingembre très parfumé, servi dans un joli verre que je lui présente à genoux. Je me positionne alors à quatre pattes devant lui, le dos bien droit afin de pouvoir servir de table basse ou de repose-pieds. Il pose son verre sur mon dos et me scrute longuement. Il ajoute ensuite ses pieds, dont les talons appuient délicieusement sur ma colonne vertébrale. Rester droite. Immobile. Alors que j’ai envie d’onduler de plaisir….
Je m’en serais trop bien tirée ainsi pour l’entrée en matière. Il faut ajouter une difficulté.
Après avoir savouré sa pause contemplative quelques minutes, il récupère son verre, attrape une chaîne au bon format qui n’était pas là par hasard et m’ordonne de lui présenter mon buste.
Il enchaîne simplement mais fermement mes seins et d’un geste me renvoie à mon rôle de table basse, une traîne de chaîne glissant désormais le long ma cambrure. Je reprends place, dos à lui maintenant. Il est content de son nouveau meuble, Maître.
Nous restons ainsi quelque temps, chacun à savourer sa place.
« Ayamé !»
Je le regarde, l’air le plus neutre possible.
« Voici des jouets. Tu vas te les insérer tous, ou tu veux et dans l’ordre et de la manière que tu voudras pour te donner du plaisir. Mais… tu n’as pas le droit de te faire jouir ».
« Oui Maître ! ».
Son doigt pointe en direction d’une série de godes jelly transparents dont les tailles vont de M (env. 18cm) à XXL. Il me remet aussi un gode en verre travaillé de petits reliefs et favorablement recourbé, ainsi qu’un gros plug anal en verre. Le thème de fil rouge de cette scène : silence et transparence.
Je commence par lécher le plug anal qui, malgré l’absence de toute préparation, pénètre facilement dans mon cul déjà affamé. Je le pousse fort pour qu’il soit bien en place.
Je m’exécute pour la suite et attrape directement un gode de taille moyenne. Je le mouille lui aussi copieusement avec ma bouche et me l’insère. C’est un gode à ventouse et la prise en main n’est pas très favorable pour exécuter des va-et-vient. Je décide donc de plaquer la ventouse contre le bas de la Croix de St André qui se trouvait juste à ma gauche et je me mets bien en face, un pied de chaque côté de la base de la croix. Je m’enfonce la chatte déjà trempée d’excitation sur le gode et, prenant appui sur mes mains posées derrière mes fesses, je commence à me baiser sur la croix, m’enfonçant le gode de plus en plus loin. Mais le plaisir commence déjà à monter et j’arrête vite cette position pour revenir chercher un autre gode. Je dois tous les faire. Sans jouir.
Le pose le gode souillé pour attraper le suivant mais Maître me stoppe. Avant de les reposer, tu devras nettoyer tes jouets avec ta bouche après chaque utilisation. Et au passage, tu t’occuperas de ça à chaque fois aussi. Il désigne sa queue turgescente qui palpitait visiblement dans son boxer en vinyle. J’obéis et je lèche mon premier gode sur toute sa longueur, et j’enchaîne sur la queue de Maître que je suce goulûment durant quelques minutes.
Mon bas ventre se tend et je sens que je suis déjà très excitée. Je sens aussi le plug anal en verre qui commence à glisser. Je le repousse une fois, deux fois, de peur qui ne tombe parterre et se brise, mais je le sens glisser à chaque fois après l’avoir remis. Avec l’autorisation de Maître je le retire et le repose sur le plateau, après l’avoir lui aussi nettoyé.
Je reprends ensuite le déroulé des instructions en prenant tour à tour tous les codes que Maître avait préparés pour cette scène.
La chaîne posée sur ma poitrine était fixée dans mon dos et l’amas de métal formé par les maillons et les mousquetons liés ensembles me gênaient et m’obligeaient à me cambrer fort lorsque je voulais me tenir allongée sur le dos. Maître se délectait de mon inconfort et ne me lâchait pas de son regard perçant et amusé, bien installé dans son fauteuil de cuir, la queue à la main.
À genoux, debout, allongée sur le dos ou encore à quatre pattes, le cul tourné vers lui et à moins d’un mètre de son fauteuil, j’ai utilisé tous les godes un à un, sans plus oublier de les nettoyer avant de les reposer et d’offrir à mon Maître les quelques minutes fellation avide a chaque changement de jouet.
Ayant exécuté les ordres, mon Maître me fait comprendre qu’il est temps de passer à la suite, mais avant de nous accorder une petite pause à deux, il me permet de me faire jouir sur sa queue.
Je la regarde, la détaille et l’envisage avec délectation, dressée, turgescente, et je me réjouis de l’autorisation de m’empaler dessus. D’un rebond, je suis redressée et dos à lui. Ma main saisit son sexe dur et palpitant et je le guide vers mes entrailles. Je chevauche mon Maître de toute mon envie, de toute ma fougue et de tout mon besoin de jouir pour lui. Quelques minutes suffiront à provoquer des spasmes de plaisir, annonciateurs d’un orgasme explosif et libératoire. Me voilà assouvie une première fois. Maître, lui, se sera abstenu de jouir.
Je lui offre à nouveau un tout petit fond de rhum, juste pour le plaisir de le servir, et Maître me permet quelques gorgées d’un bon vin blanc sec, débouché pour l’occasion et conservé au frigo.
Je suis détendue et tendue en même temps. Je me sens bien et je suis excitée, et j’ai aussi très envie de la suite. Cette séance, préparée longuement et dans un secret savamment entretenu, sera d’autant plus pimentée que nous disposons de très nombreux équipements à tester dans ce donjon, ainsi que des installations que nous n’avons pas à notre disposition au quotidien. J’adore tellement suivre mon Maître vers la surprise et l’inconnu, dans les méandres fantastiques de son esprit sombre de Loup…!
« Ayamé, va chercher ta laisse ». Je file attraper ma laisse, pressée d’obéir vite et bien à cet ordre trop simple. Je la fixe à mon collier et m’agenouille aux pieds de Mon Maître pour lui tendre à deux mains la poignée de ma laisse, tête baissée.
« Lève toi maintenant, je vais te mettre la camisole. »
La camisole. Nous l’avons achetée il y a quelques mois déjà et ne l’avons jamais vraiment inaugurée. C’est donc le grand jour pour elle… et pour moi !
J’enfile mes bras par le devant dans ce genre de boléro court en Skaï noir, dont les manches, un peu trop longues, sont toutes deux fermées aux extrémités, et terminées par un anneau. Je me sens sublimée par la matière mais dévalorisée par la privation de mains. Mes bras trop longs se terminent en moignons de cuir noir… J’espère que mes seins, libres et accessibles, compensent mon aspect mutilé et je bombe le torse pour m’assurer moi-même d’être présentable à Maître dans cet étonnant costume.
Il me fait croiser les bras sous la poitrine et arrime solidement mes bras autour de mon propre corps, s’aidant des anneaux prévus à cet effet qui se rejoignaient dans mon dos. Ligotée par mes propres membres, j’effectue mes premiers pas hésitants, alors que mon Maître m’entraîne vers la sortie du donjon, sans un regard en arrière, la poignée de la laisse fermement tenue en main.
Les cheveux toujours rassemblés dans une tresse, les seins qui pigeonnent posés sur mes bras, je marche, en laisse, en jarretelles et talons, derrière Maitre qui se dirige vers la porte. Il va me faire traverser le salon de nos hôtes ! Ou allons-nous ? Veut-il sortir dehors ainsi à la vue des passants ? M’amener au jacuzzi dans cette tenue ou simplement m’exhiber à nos hôtes ?
Malgré leur gentillesse et mon impudeur habituelle, je crains un peu leurs regards sur moi. Peur de ne pas être à la hauteur de mon Maître et de la parade qu’il s’était sans doute imaginée. En arrivant dans le grand salon, je jette un œil de côté, perçant un début d’obscurité entre les quelques points de lumière tamisée : la pièce que nous traversons semble vide de tout occupant. Je me détends, bien qu’une pointe de déception se fasse sentir…. Finalement, j’aurais bien aimé qu’ils me voient ainsi !
(J’apprendrai pour la suite qu’ils étaient bien là, nos hôtes, et qu’ils nous auraient même salués d’une main levée. Je crois bien que je suis dans un état d’altérité avancée lors de nos séances !)
Fière et docile, je suis mon Maître qui s’engage dans les marches pour descendre vers l’entrée de ce lieu décidément étonnant.
Nous passons devant la porte et poursuivons vers le jacuzzi. C’est donc là qu’il m’emmène…. Mais dans cette tenue ??
Maître me débarrasse de mes bottes, de mes bas et de mon porte jarretelles et me conduit vers la cabine de douche et me fait m’y agenouiller. Il me baigne de son urine chaude, et inonde ma poitrine et ma nuque, comme j’aime qu’il le fasse. Cette sensation sur moi est divine, et la transgression qu’est l’uro n’a définitivement pas fini de m’exciter. Pour finir, je prends un peu d’urine en bouche, que j’avale en le regardant, fière.
Maître me rince généreusement, me sèche un peu puis me guide vers les marches du grand bassin chaud. Il n’actionne pas les fonctions de bain à remous du jacuzzi. La pièce est calme et l’on entend que les clapotis de l’eau comme Maître y entre en premier. Il me fait descendre dans l’eau en me soutenant, car je manque d’agilité pour prendre les marches profondes avec les bras toujours noués dans le dos.
Maître m’allonge dans l’eau et fouille mon intimité. Il va me prendre, là, dans l’eau. Je le vois à son regard. Mais ce n’est pas tout…
Commence alors un coït subaquatique délicieux, bien qu’un peu mécanique pour Maître qui doit me maintenir et me diriger tout en surveillant que ma tête ne disparaisse pas sous l’eau.
Mon constat est triple :
- Je suis une chose qui flotte, dotée d’un trou dans lequel on peut insérer une queue bien dure, qui ne peut rien faire ni ne doit rien dire.
- Je suis à sa merci. Je suis privée de mouvements de bras et un morceau de son corps est inséré dans le mien, entre mes jambes que j’écarte avec application.
- Si il décide de m’enfoncer la tête sous l’eau tout en me besognant, je ne pourrai même plus lui parler avec des mots ou avec le regard.
La vérité est que ce dernier constat me rend si folle d’envie que je décide de ne plus conscientiser mon impuissance et mon objetisation, et de souhaiter au plus fort qu’il m’offre une scène de breathplay subaquatique.
Entre maîtrise du geste, du risque, du planning, de la contrainte de l’eau et de mes désirs apparemment perceptibles, Maître me regarde et m’indique qu’il va me pousser sous l’eau. Je suis béate. Je me laisse faire sans aucune appréhension ni résistance d’aucune sorte et je profite de toutes les sensations qu’il m’offre. La conjugaison de plaisir sexuel, de possession, de confiance, de chaleur et d’apensenteur m’emmènent très loin. Je ne suis même pas gênée par l’eau que je ne peux que laisser entrer dans mes yeux grands ouverts, dans mon nez et mes oreilles. Je profite, je plane, je suis si bien malgré les contraintes de mouvement et de respiration….
Il me baise bien. Il me baise sous l’eau et me remonte pour un peu d’oxygène avant de me replonger, tout en besognant entre mes cuisses largement ouvertes.
J’ai joui cérébralement, je pense. C’était si beau, si nouveau, si intense….
Je ne sais même pas si Maître a joui à l’issue de cette scène, mais il semblait très satisfait de cette séquence breathplay d’un nouveau genre.
S’en suit un instant câlin durant lequel Maître me libère de ma camisole, toujours dans l’intime et douce chaleur du bassin.
Nous reprenons nos esprits dans les bras l’un de l’autre et nous prélassons avant de nous sécher pour remonter au donjon et poursuivre le programme.
Légèreté, apesanteur, cérébralité…. le chapitre suivant devra forcément trancher avec celui qui vient de prendre fin….
De retour dans la grande pièce de jeu éclairée à la bougie, je comprends que c’est maintenant l’inconfort physique et la douleur qui m’attendent.
Maître sort la plus contraignante de nos cagoules. C’est une cagoule en cuir épais, dotée d’un anneau au sommet du crâne, entièrement lacée sur l’arrière de la tête, laissant trois fentes pour les yeux et la bouche. Il l’arrime sur ma tête et la serre fort, faisant couler de l’eau de mes cheveux encore mouillés. Il place ensuite un masque occultant en cuir dur sur mes yeux et me pose mes larges liens en cuir aux poignets et aux chevilles. Je sens des chaînes passer dans les anneaux de mes menottes de poignets. Et mon bras droit est soulevé. Maître est en train de m’attacher en X en s’aidant des poutres de chaque côté. J’ai maintenant les deux bras écartés et vers le haut, juste sous le gros bambou qui sert au shibari.
Il serre assez pour je je sois obligée de me tenir sur les pointes de pieds qu’il maintient également écartés.
Je sens ensuite qu’il fixe une corde à l’anneau de la cagoule, il la lance par-dessus le bambou et la récupère dans mon dos. J’entends un flacon que l’on débouche, des bruits métalliques, puis la boule froide et dure du crochet anal qui pénètre subitement mon cul. Il fixe très rapidement le crochet anal à la corde reliée à l’anneau au sommet de mon crâne, et qui est passée sur le bambou. Si je plie les genoux, raidit ma cambrure ou hoche la tête, je m’enfonce le crochet plus profondément encore.
La mise en place n’a duré que 7 ou 8 minutes qui me semblent déjà longues. Je n’ai pas vraiment mal, mais je suis déjà très inconfortable. Mon coeur bat à 100 à l’heure. Je peine à me calmer pour trouver de l’air. J’ai une scène d’impact à recevoir dignement maintenant.
Sachant la position très difficile, Maître attaque direct aux martinets de cuir pour la chauffe, car il n’est pas question que je fatigue avant que n’y soient passés les paddles et les différents fouets de la maison qu’il souhaitait essayer.
La douleur est directement cinglante.
Parfois, je suis très maso, et parfois je gère moins bien la douleur.
À ce moment précis je ne sais pas si c’est les stress, le contraste sur ma peau encore gorgée de la douceur de l’eau du jacuzzi, la position très difficile à tenir ou la cagoule en cuir épais qui m’enserre trop, mais je commence à ressentir des difficultés à respirer. J’inhale fort par le trou en cuir renforcé autour de la bouche de la cagoule et j’essaie de me reprendre. Les coups s’enchaînent, mais sans conviction. J’ai mal aux poignets. Écartelée, je saisis les chaînes avec mes mains pour soulager la tension sur mes menottes de poignets. Maître me sait en difficulté. Aucun plaisir pour lui. Il tente quelques coups de nos snakewhips préférés « Made in Charon » pour me ramener aux valeurs sûres, mais rien n’y fait. Je n’arrive pas à contrôler ma respiration et je panique de plus en plus. Le plaisir n’est pas là. En deux fois moins de temps qu’il ne lui en a fallu pour m’arrimer ainsi, Maître me libère une à une de mes contraintes. La dernière et la pire d’entre elles étant la cagoule, toujours longue a dénouer.
Déçue, honteuse, crispée, je m’effondre et cherche à reprendre mon souffle et ralentir mon cœur. Je marmonne des excuses. Je me sens en dessous de tout. Je n’étais pas au niveau des ambitions de mon Maître. Quelle déception….
Maître fait tout ce qu’il faut pour que je m’apaise puis il me propose d’en rester là.
Capituler devant l’échec me paraît inenvisageable. Je veux à tout prix continuer pour voir la satisfaction et la fierté dans le regard de mon Maître adoré. C’est cela, ma plus grande récompense en séance, et plus généralement à ses pieds. Le voir comblé et fier.
Nous n’y sommes pas mais j’y tiens.
Après une bonne pause, un échange bienveillant et de belles attentions de l’un envers l’autre, nous décidons de poursuivre en laissant derrière nous cette scène ratée.
Je crois qu’à partir de ce moment là mon Maître a dû improviser et repenser son programme qui ne prévoyait pas un ratage aussi net de la première scène de contrainte et d’impact de la séance.
Après une demi-heure de pause au calme je suis bien retapée et j’ai envie de reprendre la séance. Je demande à mon Maître si il veut bien reprendre. Je dois insister un peu, mais il accepte.
Il m’installe plus librement cette fois pour me faire « goûter » à tous les fouets présents au donjon. Il y a parmi ces artefacts une bonne douzaine d’objets que j’ai très envie d’essayer.
Les deux mains en l’air, jointes par les poignets et attachées au gros bambou horizontal qui trône au dessus de nos têtes, je fais face à l’étalage de paddles et autres objets d’impacts plus ou moins rares et spectaculaire.
Il se saisit d’un premier fouet et nous reprenons contact l’un avec l’autre au travers de cet échange sado-masochiste qui cherche à se remettre en place entre le Maître et sa soumise. Celui-là même qui me permet parfois de déplacer ma limite de tolérance à la douleur. Celui-là même que j’aime voir me rendre plus forte, plus belle et plus libre dans mon appartenance. Mais si mon sentiment d’appartenance est bien là, il y a aussi celui de ma honte et sa déception de ne pas avoir réussi la scène de la cagoule. Ce n’est pas aujourd’hui que Maître pourra me faire franchir un nouveau cap avec l’impact…
Néanmoins il poursuit et mon corps se détend au fur et à mesure qu’il emprunte les objets d’impact à disposition. Il frappe un peu aux fesses, cingle un peu au dos, strie un peu aux cuisses, puis il décide de m’offrir celui que j’attends avec impatience : un snakewhip particulièrement long signé Monsieur Charon. De par sa grande dimension, 180cm, le fouet est massif est imposant à sa base mais tressé avec une finesse et une souplesse que nous l’on ne retrouve que chez Monsieur Charon. Maître manipule l’objet comme pour faire connaissance avec lui, et la magie opère : ils calibre son geste, une fois au sol, deux fois dans le vide et s’attaque à mon corps.
Maître est un très bon fouetteur. Précis, progressif, précautionneux et redoutablement efficace. Mettez-lui les bons jouets entre les mains et il devient virtuose !
Il apprivoise ce fouet, pourtant incomparable à ceux que nous possédons déjà, avec une aisance et une vitesse étonnante. Un réel instinct, même.
Il m’offre alors quelque chose que j’affectionne particulièrement mais que je reçois peu souvent, faute de matériel correspondant (et d’espace pour pratiquer) : les coups de fouet enroulés.
Ces coups sont donnés de plus près et posés toujours latéralement afin laisser toute la longueur du fouet s’enrouler autour de mon corps offert. Le contact sur mes flancs est ferme, viril, comme un bras musclé qui vient m’enserrer pour m’éviter une chute. La sensation sur la deuxième partie du mouvement du fouet est plus piquante et selon la vitesse du cracker à l’arrivée, on ressent une légère lacération. Puis le troisième et dernier ressenti d’un coup de fouet enroulé est celui qui accompagne le retour du fouet au fouetteur : ça tire et vous emmène un peu, c’est un peu râpeux et procure une sensation chaude, comme une légère brûlure de frottement. Un peu comme si un gentil dragon venait me donner un gros coup de langue affectueux.
Ces trois sensations à la suite dans un seul et même coup de fouet sont un pur délice pour moi et mon corps revient à son masochisme en ressentant le plaisir procuré par cet impact si particulier. Je gémis de plaisir et Maître poursuit pour mon plus grand plaisir avant mettre fin à cette scène d’impact plus basée sur le jeu et la découverte que sur la performance.
Il me détache pour nous adonner à la scène suivante….
Dans le meuble en bois massif, à quelques pas de nous, se trouvent les jouets d’electroplay. Je me raidis et espère me tromper…. Notre hôte avait rapidement nommé la présence des jouets électro lors de la visite des lieux quelques heures plus tôt. Maître n’avait pas sourcillé… L’electroplay me terrorise, il le sait, même si j’avais littéralement adoré et pris beaucoup de plaisir lors de la seule vraie séance d’electroplay que j’ai pu faire avec Maître. L’électricité reste totalement flippante pour moi !
Avant que l’espoir d’y échapper ne s’installe, Maître avec déjà la mallette en main… un neonwand. Au secours !
Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un neonwand, c’est un petit appareil de la taille d’une courgette qui génère de l’électricité statique. L’électricité statique est conduite vers la sortie du générateur sur lequel on peut adapter différents embouts de verre aux formes variées (pointe, douchette, peigne, embout plat…). Lorsque l’on applique ces embouts contre ou tout près de la peau, cela génère un minuscule éclair qui guide l’électricité de l’embout vers le récepteur (la peau ou la muqueuse) et procure une très légère décharge électrique, de l’ordre du picotement. Moins forte encore qu’un fil à vaches.
Comme pour tout ce qui est possible de tester sur lui, Maître passe le neonwand sur son avant-bras devant mes yeux écarquillés. Il me sourit et me donne envie de le suivre au bout du monde. Je lui tends mon avant bras avec un rictus sur le visage et je commence à ressentir la douce piqûre des aiguilles invisibles de l’électricité statique. Très vite je lui tends mon sein droit, puis une fesse, et même le sillon inter-fessier. Le néon wand approche, effleure et pique les parties les plus intimes de mon corps.
Le sourire de Maître est sublime. Il est heureux de m’initier à de nouveaux plaisirs. Il se nourrit de mon bonheur, tout comme je vis grâce au sien. Comme j’aime cet homme ! Il est exceptionnel à plus d’un titre.
Après m’être réconciliée avec l’électricité avec l’entremise de mon Monsieur, nous décidons de terminer la séance par quelques photos du matériel à ajouter à notre collection de jouets, dès que les finances le permettront.
Nous rassemblons quelques affaires et décidons de profiter une dernière fois du jacuzzi avant d’investir la chambre. Quelques grand chefs-d’œuvre de la musique classique plus tard, nous rejoignons le lit.
Une dernière étreinte. Je voudrais. J’ai besoin. « Consommer » son corps dans un lit douillet…. C’est une mignardise après un immense festin. Il est éreinté mais s’offre à moi de bonne grâce. J’ai beaucoup de chance. Mon Maître ne me refuse rien et il est animé d’une puissance sexuelle telle qu’il est capable de bander pour moi autant que je le souhaite. Pour clore notre ballet de la nuit, je me sodomise longuement et avec ardeur avec sa queue. Je jouis ainsi plusieurs fois avant qu’il ne finisse assis sur mon visage, me privant d’air, ma langue fouillant son cul, éjaculant sur mes seins.
Je jour se lève.
Dans 3h nous serons sortis de cette parenthèse dans le temps et l’espace. Je n’ai pas hâte de repasser le porche dans l’autre sens.
Je me blottis contre lui et me berce de son souffle régulier avant de glisser dans le sommeil.
Je Vous t’aime, mon Maître adoré.
Merci de tout mon cœur !!!!
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