Ayamé est mon nom de soumise. Il m’a été donné par mon Maître pour mon initiation, à l’automne 2019. J’avais alors 45 ans de vie « vanille » derrière moi, un ex-mari et des enfants.
Une découverte
J’ai découvert le BDSM tardivement mais j’ai compris très vite combien la soumission m’était naturelle, instinctive, agréable. J’ai eu la chance d’avoir pour seul et unique Dominant mon Maître T. Il m’a guidée savamment dans mon accession au BDSM et à la D/S en particulier, et je sais aujourd’hui que je ne veux que cheminer avec lui, me prosterner devant lui, me soumettre à sa domination et être son amour au quotidien pour accéder à des niveaux de pratique de la D/S de plus en plus avancés, pour le rendre fier et heureux.
C’est de cela que je me nourris et c’est ainsi que je m’épanouis. Je suis (sa) soumise, il est (mon) Maître et nous nous aimons en tant que couple au quotidien.
Une histoire
Bien avant de me découvrir soumise Ayamé, j’ai été une petite fille et une petite sœur vivante, toute en rires, en vitalité et en reliefs. Ces traits énergiques qui sont mon tempérament ne me quitteront que temporairement et bien plus tard.
J’eus une enfance somme toute heureuse, dorée. Je fus une ado exubérante et défiante, une étudiante motivée juste ce qu’il faut pour valider des cursus longs, une working girl dynamique et impliquée, une épouse vaillante et dévouée, une sportive accomplie qui tutoie les sports extrêmes, une maman débordée et hyperthymique, en bref, une femme infatigable dans une vie résolument trépidante. Je voyageais, je consommais, je goûtais à tout. On m’appelait Sunshine, Wonderwoman, Bonnemine, Zébulon, mais aussi Tête de pioche ou même Herr General a mes heures, mais j’étais de toutes les parties et de toutes les fêtes, toujours la première levée et la dernière couchée.
Avec les années, mon lot de défis se densifia et responsabilités prirent le dessus, au détriment des plaisirs, des festivités et de l’insouciance. J’avais un boulot prenant et usant aux perspectives prometteuses, un rythme épuisant composé d’échéances courtes, de voyages fréquents et de temps de trajets quotidiens longs, des enfants (2) en bas-âge et des beaux-enfants (3) en résidence alternée, des chiens (3) et une maison (juste une ;)) que je devais entretenir seule. Que dire du mari qui était « très occupé », pour le mieux qu’on puisse dire, et vous l’aurez compris, affranchi de toute contribution positive, de quelle nature que ce soit. Je suis restée au max de ma capacité, de mes contributions et de ma puissance pendant 15 ans.
Je tiens à préciser que mes servitudes et mes excès ont pu me coûter par moments, mais je ne me plaignais pas de mon quotidien. Pas de temps ni d’énergie disponible à mettre là-dedans. Ces mêmes servitudes ne m’ont, au final, apporté ni profit ni gloire. Bien au contraire. Avec le recul, je constate que j’avais eu pour seule récompense la sensation du devoir accompli, maigre solde accordée à un bon soldat qui sourit même quand il perd un membre au front.
Des épreuves
Une découverte sordide qui a ravagé un pan entier de ma vie, un divorce interminable et dévastateur qui a détruit ma famille et m’a fait ressentir pour la première fois de ma vie la haine, un accident d’équitation qui m’a presque coûté la vie et un double burn out perso+pro ce sont enchainés en 5 ans, sur fond d’insomnie. Je finis par poser un genou à terre. Puis deux. Puis je cesse d’être moi quelque temps, mais je lutte pour revenir. Je relève enfin la tête, un jour, prête à revenir à la vie dans une « autre moi ».
Hébétée, abasourdie, encore amoindrie , je réalise que je n’ai rien qui me porte en tant que femme. Depuis longtemps. Depuis toujours sans doute. Rien qui nourrisse ma féminité, en dehors de mes nobles rôles de mère ou de working girl. Rien qui emplisse ma vie de sens et de plaisirs a titre personnel, et non par procuration. Tout ce que j’ai sont des horaires, des responsabilités, des obligations, des objectifs, des contraintes, et des cicatrices.
Il faut y remédier mais je ne sais pas comment. Pas la force. Pas le temps. Je tâtonne pendant encore trois ans.
Une rencontre
Par le biais d’une passion commune pour les reptiles, je fais en été 2019 la rencontre aussi fortuite que déterminante d’un homme qui s’illustre immédiatement par son originalité et ses touchants excès.
Cet homme est saisissant et déroutant : expert, précis, gentil, modeste, authentique, affuté, soigneux, intelligent, prolixe, responsable, prévenant, nerveux. Il est aux antipodes des hommes que j’ai connus avant ou que je suis amenée à fréquenter au quotidien. Il est trop jeune pour moi. Notre union est improbable. Et pourtant… elle deviendra vite si évidente, si facile et si naturelle.
Le 27 Août 2019 nous passons notre première nuit ensemble. Ce n’était pas notre plan. Il passait juste boire un verre et papoter après mon retour de vacances, mais nous sommes restés à parler sous la lune jusqu’au matin. Pas un baiser, pas un contact physique n’eut lieu et il est parti. J’étais déstabilisée et heureuse. Je tombais amoureuse. Lui aussi, apprendrais-je bien vite.
Cet homme m’écoutait activement et me livrait tout de lui. Il ne me draguait pourtant pas : il ne savait même pas appuyer un mot ou un regard dans ma direction. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait en lui, mais je savais pour ma part que j’avais quitté mon rail de « machine à vivre ».
Au cours des 6 semaines qui ont suivi cette nuit là, je devins son amour puis sa soumise, pour mon plus grand plaisir. Ayamé était née.
Je vous raconterai tout à partir de là. Je vous raconterai nos séances (celles que nous décidons de rendre publiques), et partagerai des articles thématiques que je rédigerai au gré du temps et des évènements.
Des questions!
- Comment et pourquoi on devient soumise à 40 ans passés
- Mettre en œuvre un apprentissage (rapide ou non) des pratiques BDSM en partant de rien
- Comment on combine une vie de couple vanille et une vie de couple Maître et soumise dans un contexte de vie familial
- Combine pratiques BDSM et parentalité
- Comment on accède à de nouvelles pratiques, comment on peut déplacer ses limites
- De quelle façon se manifeste l’envie ou le besoin de se soumettre
- Comment on peut se libérer de la honte et gagner en fierté et en force en étant soumise
- Comment et pourquoi on peut aimer la douleur
- Quels sont les fondamentaux pour bien vivre une relation D/S (spoiler alert : confiance, règles, franchise et respect)
- Comment on peut tirer de bonnes pratiques du débrief pour améliorer les séances
- Quelles sont les plus grands plaisirs et les plus grosses difficultés que j’ai rencontrées au cours de mon éducation (phase novice)
- Âge et BDSM
- etc.
Si vous le souhaitez, envoyez nous vos thèmes ou questions, à mon Maître ou à moi-même, et nous tâcherons de vous donner, en toute modestie, notre éclairage.
Maintenant que vous savez qui je suis, qui nous sommes, je vous invite à vous installer, à lire, et à entrer en contact avec moi ou avec mon Maître, le cas échéant. Nous avons toujours plaisir à échanger dans la bienveillance avec nos lecteurs et amis.
Suivez-moi, c’est par ici !